D'hier à Demain
Adulte

Adulte

J’ai connu Chantal Bergé quand je trainais dans les rues de Châtelaillon, elle revenait du Lycée de La Rochelle, et du bus à chez elle, elle marchait. je l’ai accostée.. En réalité, c’est sa soeur Ghislaine que j’avais repéré d’abord, mais ensuite, j’ai trouvé Chantal plus intéressante, Ghislaine, elle, trop volage à l’époque.

Chantal était plus âgée que moi, et pour lui faire croire que j’avais le même âge j’avais falsifié ma date de naissance sur un papier plus ou moins officiel dont j’ai oublié l’existence. Elle l’a cru et à force de persévérance, elle a accepté de sortir avec moi. Oh ! presque platonique. Pas touche. Des baisers d’accord mais pas plus. Elle allait souvent passer des vacances chez ses grands parents qui l’avaient élevée à côté de Lesparre Médoc, Saint Seurin, de Cadourne. Là-bas elle avait un copain : Denis. C’était plus sérieux qu’avec moi. Pourtant, ce Denis est venu un jour en Charente Maritime et la belle-mère de Chantal lui a imposé de choisir. Pourquoi, comment, c’est sur moi que son choix s’est porté.

Ancien officier de l’armée, très méticuleux, son hobby c’était l’orthographe.

En tant qu’élève maître à l’école normale je touchais un salaire. Sachant que mes parents prenaient l’intégralité du revenu de mes frères, je ne souhaitais pas qu’ils en fassent de même avec moi.. nous avons donc décidé Chantal et moi de nous marier.

Le grand jeu : fiançailles et mariage le à Châtelaillon.

Du coup, je n’étais plus pensionnaire à l’école normale et nous avons pris un logement, d’abord à côté de la gare, mais il nous arrivait de ne pas pouvoir en sortir, des voitures stationnant devant le portail. Nous sommes donc allés rue du château d’allon près de la plage. Chantal travaillait à Atlanti’color, on pouvait recevoir les copains d’EN.

Cette plage, j’y ai passé des heures !…

J’allais de temps en temps à St Seurin, puis plus souvent. Papère et Mamie Eliette venaient nus chercher au bac au Verdon. Une fois il y avait du brouillard et Papère a demandé à Mamie de marcher devant pour lui montrer la route.

Séverine est née

Le Médoc, pays du bon vin, toue la famille de là-bas avait une bonne cave et au cours des repas, c’était leçon d’œnologie.

Puis, premier poste au Collège de Marennes. Nous avons donc déménagé pour nous installer à Bourcefranc dans une maisonnette que le propriétaire louait l’été. C’était commode , pas trop loin du boulot, mais pour les commodités, tout était à l’extérieur, alors, l’hiver … Là j’ai appris à capturer des chardonnerets pour les mettre en cage.

2ème poste remplaçant, après avoir passé un mois dans un immeuble à Saintes puisque c’était la circonscription à laquelle j’étais rattaché. ça n’a duré qu’un mois car le voisinage trouvait que j’écoutais la télé trop fort, nous déménageons à Fléac où se tenait mon 1er remplacement . On était bien à Fléac. Bien que le remplacement soit terminé, on a pu garder le logement de fonction jusqu’à la fin de l’année scolaire.Beaucoup de kilomètres cette année là, puisque j’ai eu un remplacement jusqu’à Ciré d’Aunis. J’avais acheté une Ami6, elle n’a pas résisté .

Pour chasser j’allais à St Vivien. Mes parents gardaient ma chienne Braque Allemand « Dzéta ». Alors que j ‘avais décidé de la prendre avec nous, elle a faussé compagnie à mes parents, a sauté le mur et se retrouvant sur la route s’est faite écraser par une voiture.C’était ma première chienne, il y en a eu beaucoup d’autres.

Mon père devenu aveugle n’a jamais vu Séverine.

Après Fléac, Virollet.

. J’ai donc eu un Epagneul Breton , Hippie, super doux que je prenais dans la classe et à la maison. C’était sans compter sur la peur de Chantal pour les chiens. J’ai dû m’en séparer. J’ai fait la connaissance de Francis Bijelic. Nous chassions le lièvre ensemble. Il avait des petits chiens courants et je me suis équipé dans ce sens J’ai d’abord eu une beagle , Japy, mais elle préférait le renard Je l’ai donnée à un Louvetier.

Boris est né

ça a été une succession de chiens de tout genre.

J’avais acheté une vieille 2Cv et c’est avec ce véhicule que j’allais pêcher la piballe de nuit. Une énorme épuisette faite en grillage très fin genre garde-manger avec un manche de près de 4m, une lampe à carbure et une caisse de bois au couvercle percé. A la lueur de la lampe, les alevins d’anguille remontant de la mer, nous les attrapions dans notre pibalou et les versions sur le couvercle de la caisse dans laquelle elles tombaient par les trous. on les cuisinait toujours vivantes. Il fallait faire vite pour les jeter dans une poêle bouillante et rapidement mettre le couvercle pour ne pas qu’elles sautent hors de la poêle. Ail, persil extra!

Chantal travaillait comme comptable au lycée agricole de Pons. Elle y fit la connaissance de Françoise qui était secrétaire. La sympathie s’est installée. Elle habitait un petit logement à Pons et venait régulièrement à Virollet. Nous faisions des sorties ensemble, nous sommes même allés au ski ensemble. Célibataire, séduisante, je fus de plus en plus attiré par elle et je sentais qu’elle n’était pas indifférente…

Ce qui devait arriver arriva et je me suis installé chez elle.

Procédure de divorce, les gens de Virollet me méprisaient de plus en plus au point d’empêcher leur progéniture de venir au club de tennis de table que j’avais mis en place et entrainait. On ne sait jamais, si je les détournais du droit chemin…

Ma famille me tournait le dos.

J’ai donc demandé ma mutation en Dordogne.

J’ai obtenu Lunas.

Il a d’abord fallu se loger. Pas facile avec des chiens. Premier appartement à Lescuretie ou j’ai pu faire un petit chenil.

Le maire de Lunas de l’époque, M. Grenier, nous a trouvé un pavillon sur Bergerac à Fargeot. Nous l’avons loué puis acheté.

Je me suis donc marié avec Françoise ayant pour témoins Philippe et Sylvie Georges.

Laetitia est née. Nous avions décidé, pendant la grossesse d’arrêter de fumer. Il y avait quelques temps que j’essayais en vain, mais là, ça a marché. Ayant souvenir que c’est moi qui avais offert une cigarette à mon père alors qu’il avait cessé suite à un problème aux yeux, je répétais donc à qui j’annonçais notre projet familial que je n’y retoucherai jamais. Pour moi, ça a marché. Pour Françoise, elle se sentait nerveuse et c’est sa mère qui lui a dit ; « t’as qu’à reprendre » elle a repris malgré sa grossesse. Dommage.

Je me suis intégré à Lunas comme si c’était mon village. Passionné de tennis de table, j’y organise un club. J’y suis devenu le secrétaire de la société de chasse présidée par Jean Yves Lespinasse et nous menions ça de concert. On organisait des lotos, des ball-trap et des repas au bénéfice de la société.

L’école était occupée par la famille de la Directrice. a notre arrivée, le préau était encombré de véhicule en réparation et moteur par terre.