Coutras
Je suis né en 1950 à Coutras, mon père y était employé SNCF. Nous y sommes restés jusqu’en 1964. Je ne me souviens guère de cette période, j’étais trop petit. Je revois un pont sous lequel nous nous cachions en allant à l’école, unchâteau d’eau gigantesque à mes yeux. La maison était entourée de barrières en béton.. je me souviens d’un tas de sable sous un arbre et je faisais des pirouettes sur ce sable.Un jour un voisin est revenu sur sa mobylette et il avait quitté sa veste pour en faire un genre de besace qu’il avait rempli de champignons
Mon père était pêcheur (et chasseur) et une fois il a ramené une énorme carpe qui restait encore vivante dans le garde-manger
Avant de partir nous avions démonté un garage pour le remonter à Angulême, un peu éloigné de la maison
Angoulême
Nous avons déménagé chemin des lignes à Angoulême. Nous habitions dans un pavillon individuel fourni par la SNCF. C’était une maison Phénix sur sous-sol. Elle était située tout près des rails, en face la gare de triage. C’est là que se formaient les trains. Il y avait une butte sur laquelle un convoi montait, Pour chaque wagon qui se détachait un numéro était annoncé au micro. Dans son bâtiment, l’aiguilleur faisait en sorte que le wagon prenne la bonne voie en activant l’aiguillage qui devait parfois se faire au niveau du sol. Un employé mettait une cale sur cette voie le wagon la heurtait violemment la trainait sur quelques mètres puis elle était éjectée sur le bord. Ainsi le wagon allait s’accrocher plus délicatement aux autres de la rame qui lui était destinée.
Nous nous étions habitués à tout ce bruit et nous aimions regarder ces balets de wagons qui dévalaient vers leur destination.
Mon père avait son bureau à quelques centaines de mètres et nous surveillait en même temps.Pas question de faire des bêtises mais parfois on s’échappait. Aïe! Aïe en revenant. Le martinet entrait en action.
Lorsque nous allions à l’école on devait traverser ces voies sur un pont. Lorsqu’un train arrivait tiré par une locomotive à vapeur, nous courions pour nous faire envelopper par la fumée retenue sous le pont.
La gare des voyageurs était elle aussi à quelques centaines de mètres mais de l’autre côté. Il fallait faire tout un détour pour y aller mais parfois , on traversait les voies. C’était plus court. A côté de la gare il y avait le centre aéré où nous allions pour jouer avec les autres enfants de cheminots. Il y avait également « l’économat » magasin réservé aux employés SNCF.
Pour aller au sous-sol de la maison, il y avait une pente goudronnée que parfois nous dévalions juchés sur des chariots de notre fabrication et dont les roues étaient constituées de roulements à billes de wagons récupérés par notre père.
La première pièce du sous-sol était composée de deux espaces. Dans le premier, en entrant, l’atelier, dans le second, au fond le stock de caisses de déménagement avec lesquels on construisait parfois des voitures en bois. Dans la deuxième pièce du sous-sol, deux espaces également. Dans le premier la buanderie avec un énorme bassin en béton avec deux bacs, la machine à laver et un tréteau pour poser le linge mouillé, et dans le deuxième espace, la chaufferie avec le stock de charbon et de bois à côté de la chaudière. Le bois, c’était des traverses que nous avions fendues et coupées à longueur. Ces traverses contenaient du goudron pour ne pas pourrir trop vite et en brûlant, elles dégageaient une fumée jaunâtre nauséabonde. ça encrassait la chaudière qui une fois était devenue tellement rouge qu’elle a failli exploser et mettre le feu.
Pour couper les traverses, nous avions un passe-partout, longue scie à deux manches verticaux et des coins pour les fendre. Mon père avait inventé une scie à bûches avec un moteur de voiture et un énorme bidon pour le refroidissement.
Mon père était un peu mécanicien et, régulièrement il refaisait le moteur de sa traction. Nous on rôdait les soupapes avec une tige avec ventouse et de la pâte à rôder.: « un, deux, trois, un, deux , trois etc …) On faisait rouler cet outil entre nos mains en changeant de sens à chaque nombre.
Il y avait un jardin avec deux cerisiers et un brugnon. Mon père jardinait beaucoup, il fallait bien nourrir cette famille. Donc, à la saison on équeutait les haricots. Au fond du jardin, dans la rue, une cabane derrière laquelle nous retrouvions nos amis , en l’occurrence, un petit-fils de nos voisins, Henry, avec lequel nous avons fait mille bêtises. Une fois on l’avait fait vomir en crachant sur la cabane. Je me souviens lorsque sa grand mère l’appelait en roulant les R : RIRI ! ça ressemblait plutôt à lili..
Nous partions tous les ans en vacances. Nous campions et mon père avait fabriqué tous le matériel ( bancs, table, et même la remorque pour transporter tout ça. Nous l’avions appelée la caravane Pacoulie, titre d’un feuilleton qui passait à la télé. Un jour nous avons dû nous réfugier dans les voitures à cause de l’orage. Nous sommes allés plusieurs fois à Agde où nous allions voir les nudistes. Michel et Jacques ont conduit la voiture sur une immense plage.
Nous allions au cathé à XXX Nous avons fait notre communion à l’église Saint Jacques. C’est ce jour là que mon père a choisi pour arriver avecc une Ariane dont il n’avait pas parlé à ma mère. Elle était furieuse et n’a pas voulu y monter pour aller à l’église. C’est mon frère Paulo qui a hérité de la traction.
C’est mon frère et parrain René qui m’a appris à nager à la piscine de Bougine. Nous avions commencé au bord de la plage.
Saint Vivien
A la retraite de mon père nous sommes allés nous installer à Saint Vivien dans la maison de mes grands-parents maternels et qui appartenait à mon oncle René, frère de ma mère.