Mes volontés
Nous avons signé un accord de donation au dernier vivant Colette et moi. Mais la législation a changé. je dénonce donc cet acte qui aurait tendance à léser les enfants de celui qui meurt en premier puisque le conjoint hérite de le moitié de son bien. Je souhaite que Colette puisse finir sa vie en profitant de ce que nous avons établi ensemble mais qu’à sa mort, mes enfants retrouvent la totalité de ce qui leur revient.
Mes obsèques
Après bien des hésitations, j’ai choisi d’être incinéré. La tradition me faisait pencher vers un enterrement dans un caveau ou une tombe, mais pour qui ? Je ne vais personnellement pas me recueillir sur la tombe de mes parents. Mes enfants et petits-enfants ont éloignés ils ne feraient pas le déplacement. De plus l’idée de pourrir sous la terre par tous les temps pourrait les gêner. J’avais envisagé un passage à l’église pour ne pas être jeté dans un trou comme ce que j’ai ressenti pour mon père, athée et pour lequel personne n’a rien dit. Je suis allé à plusieurs incinération, le principe est bon : quelques paroles si certains veulent s’exprimer et un peu de musique et voilà. Le résultat est le même le retour en poussière comme le prévoit la religion catholique est plus rapide, pas de problème de place dans le cimetière…
Chansons que j’aimerais entendre en entier ou partiellement lors de mes obsèques
Le testament de brassens
Je serai triste comme un saule
Quand le Dieu qui partout me suit
Me dira, la main sur l’épaule
« Va-t’en voir là-haut si j’y suis »
Alors, du ciel et de la terre
Il me faudra faire mon deuil
Est-il encor debout le chêne
Ou le sapin de mon cercueil
S’il faut aller au cimetière
J’prendrai le chemin le plus long
J’ferai la tombe buissonnière
J’quitterai la vie à reculons
Tant pis si les croqu’-morts me grondent
Tant pis s’ils me croient fou à lier
Je veux partir pour l’autre monde
Par le chemin des écoliers
Avant d’aller conter fleurette
Aux belles âmes des damnées
Je rêve d’encore une amourette
Je rêve d’encor m’enjuponner
Encore une fois dire: « Je t’aime »
Encore une fois perdre le nord
En effeuillant le chrysanthème
Qui est la marguerite des morts
Dieu veuille que ma veuve s’alarme
En enterrant son compagnon
Et qu’pour lui faire verser des larmes
Il n’y ait pas besoin d’oignon
Qu’elle prenne en secondes noces
Un époux de mon acabit
Il pourra profiter d’mes bottes
Et d’mes pantoufles et d’mes habits
Qu’il boive mon vin, qu’il aime ma femme
Qu’il fume ma pipe et mon tabac
Mais que jamais – mort de mon âme
Jamais il ne fouette mes chats
Quoique je n’aie pas un atome
Une ombre de méchanceté
S’il fouette mes chats, y a un fantôme
Qui viendra le persécuter
Ici-gît une feuille morte
Ici finit mon testament
On a marque dessus ma porte
« Fermé pour cause d’enterrement »
J’ai quitté la vie sans rancune
J’aurai plus jamais mal aux dents
Me v’là dans la fosse commune
La fosse commune du temps
Les Vieux Jacques BREL
Les vieux ne parlent plus
Ou alors seulement parfois du bout des yeux
Même riches ils sont pauvres
Ils n’ont plus d’illusions et n’ont qu’un cœur pour deux
Chez eux ça sent le thym, le propre
La lavande et le verbe d’antan
Que l’on vive à Paris, on vit tous en province
Quand on vit trop longtemps
Est-ce d’avoir trop ri que leur voix se lézarde
Quand ils parlent d’hier
Et d’avoir trop pleuré que des larmes encore
Leur perlent aux paupières
Et s’ils tremblent un peu
Est-ce de voir vieillir la pendule d’argent
Qui ronronne au salon
Qui dit oui qui dit non, qui dit « je vous attends »
Les vieux ne rêvent plus
Leurs livres s’ensommeillent, leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort
Le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
Les vieux ne bougent plus
Leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil
Et puis du lit au lit
Et s’ils sortent encore
Bras dessus bras dessous tout habillés de raide
C’est pour suivre au soleil
L’enterrement d’un plus vieux, l’enterrement d’une plus laide
Et le temps d’un sanglot
Oublier toute une heure la pendule d’argent
Qui ronronne au salon
Qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend
Les vieux ne meurent pas
Ils s’endorment un jour et dorment trop longtemps
Ils se tiennent la main
Ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
Et l’autre reste là
Le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
Cela n’importe pas
Celui des deux qui reste se retrouve en enfer
Vous le verrez peut-être
Vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
Traverser le présent
En s’excusant déjà de n’être pas plus loin
Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d’argent
Qui ronronne au salon
Qui dit oui qui dit non, qui leur dit « je t’attends »
Qui ronronne au salon
Qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend
Je suis venu te dire
Source : MusixmatchParoliers : Serge Gainsbourg
Je suis venu te dire que je m’en vais
Et tes larmes n’y pourront rien changer
Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais
Je suis venu te dire que je m’en vais
Tu t’souviens des jours anciens et tu pleures
Tu suffoques, tu blêmis à present qu’a sonné l’heure
Des adieux à jamais (Ouais)
Je suis au regret
De te dire que je m’en vais
Oui je t’aimais, oui, maisJe suis venu te dire que je m’en vaisTes sanglots longs n’y pourront rien changer
Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais
Je suis venu te dire que je m’en vais
Tu t’souviens des jours heureux et tu pleures
Tu sanglotes, tu gémis à présent qu’a sonné l’heure
Des adieux à jamais (ouais)
Je suis au regret
D’te dire que je m’en vais
Car tu m’en a trop faitJe suis venu te dire que je m’en vais
Et tes larmes n’y pourront rien changer
Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais
Je suis venu te dire que je m’en vais
Tu t’souviens des jours anciens et tu pleures
Tu suffoques, tu blêmis à présent qu’a sonné l’heure
Des adieux à jamais (ouais)
Je suis au regret
De te dire que je m’en vais
Oui, je t’aimais, oui, maisJe suis venu te dire que je m’en vais
Tes sanglots longs n’y pourront rien changer
Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais
Je suis venu te dire que je m’en vais
Tu t’souviens des jours heureux et tu pleures
Tu sanglotes, tu gémis à présent qu’a sonné l’heure
Des adieux à jamais
Oui, je suis au regret
De te dire que je m’en vais
Car tu m’en as trop fait
Source : MusixmatchParoliers : Serge Gainsbourg
Eventuellement :
Un soirSource : MusixmatchParoliers : Jean-jacques Goldman
Une photo, une date, c’est à n’y pas croire
C’était pourtant hier, mentirait ma mémoire?
Et ces visages d’enfants, et le mien dans ce miroir
Oh c’est pas pour me plaindre, ça vous n’avez rien à craindre
La vie m’a tellement gâtée, j’ai plutôt du mal à l’éteindre
Oh mon Dieu j’ai eu ma part, et bien plus à tant d’égardsMais quand on vit trop beau, trop fort, on en oublie le temps qui passe
Comme on perd un peu le nord au milieu de trop vastes espaces
À peine le temps de s’y faire, à peine on doit laisser la place
Oh si je pouvais Encore un soir, encore une heure
Encore une larme de bonheur
Une faveur, comme une fleur
Un souffle, une erreurUn peu de nous, un rien de tout
Pour tout se dire encore ou bien se taire en regards
Juste un report, à peine encore, même s’il est tardJ’ai jamais rien demandé, ça c’est pas la mer à boire
Allez, face à l’éternité, ça va même pas se voir
Ça restera entre nous, oh juste un léger retardY en a tant qui tuent le temps, tant et tant qui le perdent ou le passent
Tant qui se mentent, inventent en les rêvant des instants de grâce
Oh je donne ma place au paradis, si l’on m’oublie sur Terre
Encore hierEncore un soir, encore une heure
Encore une larme de bonheur
Une faveur, comme une fleur
Un souffle, une erreurUn peu de nous, un rien du tout
Pour tout se dire encore ou bien se taire en regards
Juste un report, à peine encore, je sais, il est tardC’est pas grand chose, rien qu’une pause
Que le temps, les horloges se reposent
Et caresser, juste un baiser
Un baiserEncore un soir, encore une heure
Un peu de nous, un rien de tout
(Encore une heure, encore)
(Encore une heure, encore)
(Encore une heure, encore)
(Encore une heure, encore)
(Encore une heure, encore)
Un soirSource : MusixmatchParoliers : Jean-jacques Goldman